Faire tintin

Découvrez l'origine de l'expression "Faire Tintin".

Mots de l'année 2015

Le mot de l'année 2015 a déjà été choisi!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Ces quelques mots de la Marseillaise font polémique. Découvrez pourquoi.

Nouveaux mots

Le Larousse 2016 a dévoilé ses nouveaux mots!

Optimismer

Avec Carrefour, avant, on positivait. En 2015, on "optimisme"!

jeudi 30 mai 2013

Formidable

La magnifique chanson du Belge Stromae (dont le clip se trouve ici) m'a donné envie de me plonger dans l'origine du mot "Formidable".

Avant d'avoir la signification actuelle très positive de "Fantastique, extraordinaire, génial", le mot "formidable" signifiait : "qui suscite l'effroi, la crainte", et venait du latin "formido" : peur, effroi.

C'est donc par un glissement de sens que le mot a fini par signifier son contraire, montrant à quel point l'homme peut être fasciné par ce qui lui fait peur, jusqu'à l'admirer. Quand les mots nous en apprennent beaucoup sur la psychologie humaine...

samedi 25 mai 2013

Avoir maille à partir

Cette expression, qui signifie "être en conflit avec quelqu'un", n'a rien à voir avec le tricot! La maille, c'est une monnaie en bronze du Moyen-Age de très petite valeur (la plus petite valeur qui soit). L'expression à l'origine était "Avoir maille à départir", ce qui peut se transcrire en "Avoir maille à partager". Or, une pièce ne peut se partager en deux, et c'est ce qui peut provoquer un différent, d'où l'expression. En argot, aujourd'hui, la maille est synonyme d'argent également.

Potager

Nous avons appris il y a peu que les enfants aujourd'hui ne connaissent pas les légumes du potager. C'est l'occasion de se pencher sur l'origine du mot "potager", qui signifie aujourd'hui un jardin dédié à la culture des légumes.
"Potager" est dérivé de "potage", qui signifie "soupe semi-liquide à base de légumes, de pâtes...", lui-même venant de "potus" (mot latin signifiant breuvage).
Par métonymie, le potager est donc l'endroit où l'on cultive les légumes déstinés au potage. Au passage, "potager" signifie également "le fourneau où l'on prépare les potages", mais ce sens a quasiment disparu aujourd'hui.
Bien sûr, vous vous demandez d'où vient l'expression : "il y a une couille dans le potage" (qui signifie qu'il se passe quelque chose d'anormal). En fait, le mot "couille" est juste une déformation du mot "Touille", qui est une cuiller de bois en Vendée (et qui a donné le mot "touiller". "Il y avait donc une "touille dans la potée", ce qui a donné par déformation phonique "une couille dans le pâté", ou "une couille dans le potage". L'expression, amusante, est restée!

mercredi 1 mai 2013

Se mettre sur son trente-et-un

L’expression, qui signifie aujourd'hui "se parer de ses vêtements les plus élégants ou de ses habits de fête ou de cérémonie", ne tire pas son origine dans la Saint Sylvestre, veille du nouvel An (où les gens s'habillent de leurs plus beaux vêtements, pour l'occasion), comme on pourrait le penser au premier abord. En effet, le "trente-et-un" vient du mot trentain qui, du XIIe au XVIe siècle, a désigné un drap de qualité supérieure dont la chaîne était composée de trente centaines de fil et qui permettait de faire de très beaux vêtements. L'orthographe a évolué par la suite, une fois que le mot trentain avait disparu de l'usage...

Vendre la peau de l'ours

Tout le monde connait l'expression : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", signifiant disposer de quelque chose chose avant d’être assuré de sa possession, se flatter trop tôt d’un succès aléatoire. Et, par extension, vivre en fonction d’un avenir acquis d’avance.
L'expression a été popularisée par Jean de la Fontaine (qui a largement plagié "Les voyageurs et l'ours" d'Esope ou "Le tanneur qui achetait à un chasseur la peau d'un ours, qu'il n'avait pas encore pris" d'Abstémius), dans la fable assez peu connue pourtant : "L'ours et les deux compagnons",où deux chasseurs vendant d’avance la peau d’un ours qu’ils espéraient tuer... et qu’ils ne tueront pas!
L'ours et les deux compagnons


Deux Compagnons pressés d'argent
À leur voisin Fourreur vendirent
La peau d'un Ours encor vivant ;
Mais qu'ils tueraient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent.
C'était le Roi des Ours, au conte de ces gens.
Le Marchand à sa peau devait faire fortune :
Elle garantirait des froids les plus cuisants ;
On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu'une.
Dindenaut prisait moins ses Moutons qu'eux leur Ours :
Leur, à leur compte, et non à celui de la Bête.
S'offrant de la livrer au plus tard dans deux jours,
Ils conviennent de prix, et se mettent en quête ;
Trouvent l'Ours qui s'avance, et vient vers eux au trot.
Voilà mes Gens frappés comme d'un coup de foudre.
Le marché ne tint pas ; il fallut le résoudre :
D'intérêts contre l'Ours, on n'en dit pas un mot.
L'un des deux Compagnons grimpe au faîte d'un arbre.
L'autre, plus froid que n'est un marbre,
Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent ,
Ayant quelque part ouï dire
Que l'Ours s'acharne peu souvent
Sur un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire.
Seigneur Ours, comme un sot, donna dans ce panneau.
Il voit ce corps gisant, le croit privé de vie,
Et de peur de supercherie
Le tourne, le retourne, approche son museau,
Flaire aux passages de l'haleine.
C'est, dit-il, un cadavre : ôtons-nous, car il sent.
A ces mots, l'Ours s'en va dans la forêt prochaine.
L'un de nos deux Marchands de son arbre descend ;
Court à son Compagnon, lui dit que c'est merveille
Qu'il n'ait eu seulement que la peur pour tout mal.
Et bien, ajouta-t-il, la peau de l'Animal ?
Mais que t'a-t-il dit à l'oreille ?
Car il s'approchait de bien près,
Te retournant avec sa serre.
Il m'a dit qu'il ne faut jamais
Vendre la peau de l'Ours qu'on ne l'ait mis par terre.






































Garce

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mot "garce" n'a pas toujours eu le sens négatif qu'on lui connait (femme de mauvaise vie).

En effet, à l'origine, ce mot n'est que le féminin de "gars" (garçon).

Ainsi, au XIIème siècle, il a pris le sens de "débauchée, putain". Puis au XIIIème siècle, il a repris son sens originel de "jeune fille".Puis il est redevenu péjoratif à partir du XVIIIème siècle pour conserver ce sens insultant jusqu'à aujourd'hui.

On peut noter que le mot "gars", son équivalent masculin, a subi aussi au cours de sa vie des glissements de sens négatifs (signifiant tour à tour mauvais garçon, lâche), mais son acception moderne est redevenue neutre, voire positive (un ptit gars, un bon gars).