mardi 21 avril 2015

En loucedé



Faire quelque chose en loucedé, c'est agir en douce, en finesse, sans se faire remarquer.

Ce mot remonte au début du XIXème siècle et vient de l'argot développé par les bouchers parisiens et lyonnais, que l'on appelait le "louchébem" (ou loucherbem). Cette forme de langage avait pour but de ne se faire comprendre qu'entre initiés, en cryptant les mots. Les voleurs, les policiers, les résistants avaient également leur propre argot, par exemple.

Les règles de cryptage sont assez simples, en louchébem, il suffit juste de les connaître :

  1. Déplacez la première consonne d'un mot à la fin
  2. Placez un "L" au début du mot 
  3. Ajoutez à la fin du mot un suffixe tel que "-bem", "-oque", "-dé", "-ji", "-uche", "é", "ah", ou "ème". 
Bien sûr, comme il s'agit d'un langage non écrit, l'orthographe peut varier, mais les règles de base restent les mêmes.

Dans le cas de "Loucedé", on part donc de "DOUCE".
  1. On met le "d" à la fin : "Douce" devient "Ouced"
  2. On rajoute le L, donc "Louced"
  3. On met le suffixe "é", et on obtient donc "loucedé'

D'autres mots sont passés du louchébèm au langage courant, par exemple : 
  • Fou : Loufoque
  • A poil : A loilpé
  • Filou : loufiah
Cela dit, beaucoup de mots n'ont pas percé dans le langage courant, car trop alambiqués.

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