Faire tintin

Découvrez l'origine de l'expression "Faire Tintin".

Mots de l'année 2015

Le mot de l'année 2015 a déjà été choisi!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Ces quelques mots de la Marseillaise font polémique. Découvrez pourquoi.

Nouveaux mots

Le Larousse 2016 a dévoilé ses nouveaux mots!

Optimismer

Avec Carrefour, avant, on positivait. En 2015, on "optimisme"!

mardi 22 septembre 2015

Abasourdir



Abasourdir, c'est étourdir et comme assourdir par un grand bruit.

Par extension, c'est également "provoquer chez quelqu'un un sentiment voisin de la stupeur". 

L'abasourdissement  est un état psychologique qui entraîne souvent des conséquences physiques pour la personne qui en est atteinte : immobilité physique ou morale, voire anéantissement brusque de la personnalité.


Les différents synonymes que l'on utilise pour compléter le mot abasourdir délimitent le sens de abasourdir :

  • "Déconcerté"  concerne l'intelligence et la volonté, dont les projets sont bouleversés. 
  • "Hébété"  est relatif à la vivacité émoussée de l'esprit. 
  • "Effaré" insiste sur l'effroi causé.
  • "Abruti"  et étourdi apparaissent respectivement comme des synonymes d'abasourdi à valeur superlative et diminutive 

Etymologiquement, le mot n'a rien à voir avec le mot "sourd". Il faut chercher du côter le l'argot du moyen-âge. Le mot "bazir" signifiait "tuer" et a donné le mot "bassourdir". 

mardi 15 septembre 2015

Compter pour des prunes




Nous avons déjà étudié l'expression "compter pour du beurre", qui signifie "ne pas avoir d'importance".

Penchons-nous maintenant sur une expression qui a la même signification : "Compter pour des prunes".


L'expression "ne preisier une prune" est née à la fin du XIIème siècle. Pour connaître son origine, il faut remonter à la deuxième croisade, qui fut un échec cuisant.

En effet, la légende raconte que les Croisés, vers 1150, ramenèrent  avec eux des pieds de pruniers de Damas, car ils avaient découvert ces fruits goûteux là-bas. On imagine bien la réaction du peuple en voyant revenir les soldats vaincus et penauds avec uniquement leurs pruniers sous le bras. Toute cette expédition pour revenir avec des prunes! 

C'est ainsi que la prune a pris ce sens si négatif. Etonnant, non?

Compter pour du beurre



Compter pour du beurre, c'est ne pas avoir d'importance.

Curieuse expression, car le beurre est souvent associé à l'opulence, à la richesse (mettre du beurre dans les épinards, faire son beurre (= faire fortune), le beurre et l'argent du beurre).

En fait, ce n'est qu'à partir du XVème siècle que le beurre est devenu un produit de luxe, dans le nord et l'ouest de l'Europe. C'est à ces moments là que sont nées les expressions mentionnées ci-dessus.

Avant cela, le beurre était considéré comme la graisse du pauvre, l'huile étant au contraire un produit de luxe que l'on ne produisait qu'une fois par an (tandis que le beurre était produit toute l'année).

Ce sont les grecs qui l'ont découvert. Ils l'appelaient "bouturon" (de bous, la vache et turos, fromage). C'est ce mot qui a donné beurre en français, et butter en anglais.

Durant toute la période Antique et le Moyen-Age, le beurre était donc méprisé. Jules César le considérait comme un produit tout juste bon à graisser ses sandales. On l'utilisait pour lutter contre les infections de la peau, les brûlures, pour adoucir la peau ou faire briller les cheveux, mais ce produit manquait tout de même d'efficacité. Le beurre avait donc une vocation médicale discutable, et n'était pas vraiment apprécié, d'où l'expression "compter pour du beurre".

 Ce sont les peuples du Nord qui nous le transmettront comme produit à vocation culinaire. Mais étonamment, l'étymologie ne retiendra pas cette influence (en breton, on dit par exemple : "amann").

La prochaine fois, nous parlerons de l'expression "compter pour des prunes", qui a une signification similaire.

Escarcelle



L'escarcelle était une grande bourse attachée à la ceinture, en usage jusqu'au XVI ème siècle.

Par extension, elle a désigné par la suite une bourse ou un portefeuille, mais le mot n'est plus guère utilisé autrement que dans l'expression "faire tomber dans l'escarcelle", qui signifie "accroître les moyens financiers".

Escarcelle vient de l'italien escarcela signifiant "bourse", qui lui-même dérive de "scarso", signifiant "avare", l'avare ayant du mal à délier les liens de son escarcelle.

vendredi 4 septembre 2015

Copains comme cochons




Etre copains comme cochons c'est avoir de très forts liens d'amitiés, être toujours ensemble bras dessus, bras dessous, partager beaucoup de choses en commun.

Mais pourquoi cette comparaison avec les cochons? On ne peut pas dire que les cochons soient des animaux très sociables. Il suffit de mettre deux cochons ensemble, ils ne vont pas forcément devenir copains.

L'explication est toute simple : l'expression a été déformée avec le temps. Il ne s'agit pas du cochon, à l'origine, mais du soçon (déformé en sochon, puis en cochon)!

A l'origine, on disait en effet "copains comme soçons". Soçon voulait tout simplement dire "camarade, associé" (associé, soçon, même étymologie!).