Faire tintin

Découvrez l'origine de l'expression "Faire Tintin".

Mots de l'année 2015

Le mot de l'année 2015 a déjà été choisi!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Ces quelques mots de la Marseillaise font polémique. Découvrez pourquoi.

Nouveaux mots

Le Larousse 2016 a dévoilé ses nouveaux mots!

Optimismer

Avec Carrefour, avant, on positivait. En 2015, on "optimisme"!

jeudi 26 février 2015

Le donjon en danger



Le donjon, c'est cette tour maîtresse d'un château fort, souvent isolée de la construction et servant de dernier refuge aux défenseurs.

Le danger, c'est une situation où une personne (ou un pays) est menacé(e) dans sa sécurité ou, le plus souvent, dans son existence.

On se réfugiait donc dans le donjon, pour échapper au danger.

Ces deux mots ont un lien étymologique, mais pas du tout pour cette raison.

En effet, donjon et danger viennent tous les deux du latin "dominus", signifiant "le maître".

Dans le cas du donjon, il vient du latin médiéval domnionus signifiant la "tour maîtresse", donc la tour principale qui domine tout.

Dans la cas du danger, il vient de dominarium signifiant "pouvoir" (le maître étant la personne qui dispose du pouvoir). Le sens a ensuite dévié grâce à l'expression "être en danger de", signifiant "être à la merci de", introduisant le sens de crainte et de risque.




mercredi 25 février 2015

Convaincre et persuader



On utilise souvent indifféremment le mot "convaincre" ou "persuader" pour désigner le fait de tenter d'amener quelqu'un à partager son avis.

Mais il existe une différence de taille entre ces deux termes :



  • Convaincre, c'est amener l'esprit à croire en lui présentant des preuves qui écartent le doute et imposent l'acquiescement de la raison. 
  • Persuader, c'est inspirer au coeur une confiance ou une croyance qui détermine la volonté, fût-ce pour des raisons trompeuses.

En d'autres termes, on convainc une personne avec des arguments logiques, et on persuade quelqu'un en faisant appel à ses émotions. C'est pour cela que le mot "persuader" a souvent une connotation négative, car il est proche de la notion de manipulation.

vendredi 20 février 2015

Obvie

Captain obvious, le super-héros des évidences


Le mot du jour, c'est "obvie". Un mot un peu oublié, utilisé dans un langage soutenu.

Il signifie : Qui vient naturellement à l'esprit; qui va ou qui semble aller de soi, en d'autres mots, évident.

Vous pensez du coup au mot anglais "obvious", qui signifie la même chose? Vous avez raison, ces deux  mots viennent du latin "obvius" signifiant "qui se présente à proximité, de "ob" devant, et "via", le chemin. Car l'évidence, c'est ce qui se trouve devant soi.

mercredi 18 février 2015

Glabelle




Glabelle, c'est un mot peu connu, qui désigne quelque chose que nous avons tous : l'espace entre les deux sourcils, normalement dépourvu de poils.

Glabelle tire son origine du latin "glaber" qui a donné "glabre" et signifie "sans poil".

Bien sûr, quand vous pensez à cela, vous ne pouvez-vous empêcher d'imaginer les sourcils d'Emmanuel Chain, qui eux, se rejoignent au niveau de la glabelle. On parle alors de synophris (ophris signifiant "sourcil" en grec) pour désigner cette particularité médicale.

Les poils qui peuvent se trouver entre les sourcils portent quant à eux le nom de "taroupe

mardi 17 février 2015

Avoir plusieurs cordes à son arc

Légolas, qui a plusieurs cordes à son arc (et un nombre illimité de flêches)


Avoir plusieurs cordes à son arc, c'est avoir les capacités pour exercer plusieurs métiers, plusieurs activités différentes.

Mais savez-vous d'où vient cette expression?

Au Moyen-Age, on disait "Avoir deux cordes à son arc", et cette expression vient directement d'une ordonnance publiée par Charlemagne en 813 concernant l'équipement de ses soldats. En effet, lorsqu'un archer venait à casser la corde de son arc, il se retrouvait fort dépourvu car incapable de combattre. Charlemagne a donc exigé que les archers aient une corde de rechange :

Lorsque le comte passera en revue ses soldats, il prendra soin qu'ils soient équipés d'une lance, d'un écu, d'un arc avec deux cordes et 12 flêches.

C'est ainsi que l'expression est née, et a ensuite désigné les personnes ayant développé des aptitudes leur permettant d'exercer un autre métier au cas où le premier ne leur permettrait plus de vivre.

lundi 16 février 2015

Superfétatoire ou superflu ?



Superfétatoire et superflu sont deux mots extrêmement proches dans leur prononciation et dans leur signification, même si le premier, trop long et compliqué est moins utilisé que le second.

Il existe toutefois une nuance très subtile entre ces deux mots :


  • Superfétatoire désigne ce qui s'ajoute inutilement à une autre chose



  • Superflu désigne ce qui n'est pas nécessaire


L'adjectif superflu englobe donc une notion plus large. Quelque chose de superfétatoire est nécessairement superflu. Quelque chose de superflu n'est pas forcément superfétatoire.

Deux exemples :


  • Aujourd'hui, il fait froid. J'ai mis mon bonnet. Le chapeau est superfétatoire.



  • Aujourd'hui, il fait chaud, le bonnet est superflu.




jeudi 12 février 2015

Bretonnisme







C'est tout frais, le mot "bretonnisme" va faire sa rentrée dans la prochaine édition du Robert 2016 (sortie : juin 2015) !

Ce mot a été inventé en 2010 par Hervé Lossec, qui a sorti un livre à succès : "Les bretonnismes", vendu à 180 000 exemplaires. Il est défini ainsi par son inventeur :


C'est un mot que j'ai inventé, à l'image des "gallicisme", "anglicisme" ou "latinisme"... pour évoquer ce français tel qu'on le parle en Bretagne. Toutes ces expressions comme "Comment que c'est ?", "Celui-ci est parti fou !", "Il est arrivé vieux !". Tous ces mots (fonnus, gwenneg, restachoù, startijenn) qui alimentent le langage quotidien des Bretons et qu'eux-mêmes utilisent sans toujours se rendre compte qu'ils ne sont pas intelligibles ailleurs qu'ici !


Nul doute que cette nouvelle va faire du Reuz' en Bretagne (et assurer un nouveau succès au livre d'Hervé Lossec), même si ça n'enlève rien au problème de la transmission et de la survie de cette langue aux jeunes générations.


mercredi 11 février 2015

Posthume

L'enterrement du soldat inconnu, reconnu à titre posthume


L'adjectif "posthume" désigne :

  • Quelque chose qui paraît pour la première fois après la mort de son auteur
  • Qui suit juste après le décès de la personne en question (par exemple, une décoration à titre posthume).
Mais pour connaître l'origine de ce mot, il faut chercher son sens premier, bien connu des juristes : 
  • Qui est né après la mort de son père
En effet, le "postumus", en latin était le dernier enfant né après la mort de son père, ce qui était très fréquent dans le passé, les hommes mourant plus jeunes qu'aujourd'hui (le fameux empereur Postume tire d'ailleurs son nom du fait qu'il est né après la mort de son père). 

Quant au "h" qui est apparu dans l'orthographe du mot, il vient tout simplement d'une erreur, d'une confusion avec le mot "humus" terre, du latin humare "enterrer"!

mardi 10 février 2015

Sorbet


Sorbet

Vous connaissez et appréciez peut-être cette glace légère à base d'eau ou de jus de fruit et de sucre, que l'on appelle le sorbet.

Mais saviez-vous que cette préparation et ce mot nous viennent de Turquie?

En effet, au XVIème siècle, le sorbet désignait une boisson à base de citron, de sucre et d'eau dans laquelle on mettait parfois de la neige pour la raffraîchir (en turc : sherbet, de sariba = boire en arabe) Le mot est passé d'abord par l'italien "sorbetto" qui signifiait "boisson des turcs". 

Ce n'est qu'au XVIIIème siècle que ce mot s'est mis à désigner les glaces à base de jus de fruit.

lundi 9 février 2015

Malaria, paludisme

Image du parasite de la malaria


La malaria, c'est une maladie infectieuse (qui peut être mortelle) caractérisée par de grands accès fébriles intermittents et qui est due à un parasite transmis à l'homme par la piqûre de moustiques du genre Anophèle.

Le moustique vecteur de la maladie, et qui transporte le parasite.

Pendant longtemps, on a cru que cette maladie était dûe aux effluves des marécages, que l'on appelait "malaria", un mot italien venant de "mala" = insalubre, mauvais, et aria "air". Par métonymie, le mot s'est mis à désigner la maladie car on pensait qu'elle se transmettait par l'air vicié des marais, alors que c'étaient tout simplement les moustiques, ces amateurs d'eau stagnante, qui la véhiculaient.

L'autre nom de la malaria, c'est le paludisme, mot qui vient du latin "paludis" signifiant "marais", pour les mêmes raisons.

jeudi 5 février 2015

Hasard


Le hasard et les jeux de dés.

Le hasard, c'est une cause qui objectivement est imprévisible et non intentionnelle, mais qui peut être perçue subjectivement comme intentionnelle (on dit que le hasard "fait bien les choses", on parle de l'intervention du hasard, par exemple).

Il est intéressant de constater que ce mot a eu pendant longtemps la signification de danger, de péril. Il a d'ailleurs conservé cette signification en anglais ("Hazard" signifie "danger", en anglais).

Ce mot est arrivé au Moyen-Age (XIème siècle) de l'espagnol "azar" qui signifiait à l'origine un coup de dé défavorable, d'où le sens originel négatif. Et si on remonte un peu l'étymologie, "azar" vient lui-même de l'arabe, "yasara" signifiant "jouer aux dés". Le sens négatif du mot s'est estompé avec le temps, puisqu'aujourd'hui, le hasard peut avoir des conséquences tout autant positives que négatives.