Faire tintin

Découvrez l'origine de l'expression "Faire Tintin".

Mots de l'année 2015

Le mot de l'année 2015 a déjà été choisi!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Ces quelques mots de la Marseillaise font polémique. Découvrez pourquoi.

Nouveaux mots

Le Larousse 2016 a dévoilé ses nouveaux mots!

Optimismer

Avec Carrefour, avant, on positivait. En 2015, on "optimisme"!

vendredi 27 novembre 2015

Pavoiser


En ce 27 novembre 2015, le gouvernement français a appelé tous les citoyens à déployer des drapeaux bleu-blanc-rouge partout. 

Dans ce cas, on dit que l'on "pavoise".

Le mot vient du vocabulaire maritime. Le pavois était à l'origine un grand bouclier que l'on plaçait sur les côtés des bateaux pour se protéger. Il a ensuite désigne les tentes de toile tendues pour cacher l'équipage de l'ennemi, puis les pavillons dont on orne un navire afin de le reconnaître. Quand on pavoise un bâtiment, on le garnit de ses pavillons.

Grand pavois sur un navire de guerre


Par analogie,pavoiser est devenu "garnir de drapeaux nationaux les les édifices publics ou privés, à l'occasion d'une fête ou d'une cérémonie", puis, par extension, montrer une grande fierté.

L'argot s'est aussi emparé du mot. Dans l'argot de la boxe, "pavoiser", c'est saigner suite à des coups, prendre diverses couleurs suite à des coups reçus, à l'image des drapeaux colorés qui ornent les villes.

Bouclier, drapeaux, sang versé, tout cela a du sens en cette période troublée...


jeudi 12 novembre 2015

Aborigène

Quand on parle d'aborigènes, on pense immédiatement à ces personnes-ci, les Aborigènes d'Australie :

Aborigènes d'Australie


Mais en réalité, "aborigène" est un terme beaucoup plus large. Il désigne les habitants originaires du pays où ils vivent, en d'autres termes, les descendants des premiers habitants connus d'un pays. 

Il y a des aborigènes au Canada, au Japon, en Inde, au Sri Lanka...

C'est donc un synonyme d'autochtone, d'indigène. On l'utilise aussi pour parler de plantes.

Le mot vient de l'italien "aborigine" (ab origine = depuis l'origine), qui signifiait au XVème siècle : "habitant primitif de l'Italie" (les premiers habitants du Latium, les ancêtres du peuple Romain). Un siècle plus tard, le sens du mot s'est élargi, avec le sens que l'on connaît aujourd'hui.

mardi 10 novembre 2015

Mâchicoulis


Le mâchicoulis désigne un élément d'architecture des châteaux-forts. 

C'est une galerie à encorbellement établie dans le haut d'un ouvrage de fortification (une tour ou un mur), percée de meurtrières à sa base dans un but défensif (observation de l'ennemi) et offensif (envoi sur l'attaquant de projectiles et de matières brûlantes). Bon, en clair, voici une photo qui montre bien ce que c'est, on voit bien les trous par lesquels les projectiles pouvaient passer.

Mâchicoulis au Mont Saint-Michel

Le mot vient de machecol, composé de "mâcher" (écraser, en ancien français), et "col" (le cou), en reférence à l'objectif d'écraser le cou de l'adversaire à coup de projectiles.

Libellule


Le terme "Libellule" a été inventé par Linné au XVIIIème siècle.

C'est un diminutif du latin "Libella" qui désignait le requin-marteau (Libella Marina, en latin) au Moyen-Age, car la tête de la libellule ressemble singulièrement à celle d'un requin-marteau, comme on le voit bien sur les photos  :



Requin-Marteau

Libellule
 Et si le requin-marteau a été nommé "Libella", c'est en référence au "niveau" de maçon (libella, en latin, qui a donné l'anglais "level"), cet instrument que les maçons utilisaient et qui avait au Moyen-Age une forme de T (et qui n'a plus une forme de T maintenant, d'ailleurs). Et donc, si la libellule a conservé son nom, le "requin-niveau" est lui devenu un requin-marteau.

Source : Rondelet


lundi 9 novembre 2015

Ne pas confondre "Bus" et "Car"


Aujourd'hui, on va faire le point sur une confusion assez commune entre les mots "bus" et "car".

Ces deux formes sont abrégées, "bus" vient d’autobus, et "car" vient d’autocar.

Elles désignent toutes les deux des véhicules de transport en commun, mais


  • Le bus sert à transporter des voyageurs d’un point à l’autre d’une ville, ou d’une banlieue à l’autre
Un bus

  • Le car permet aux voyageurs de se rendre d’une ville à l’autre.  
Un car

Techniquement, il ne s'agit pas non plus du même confort pour les deux véhicules, puisque l'un ne fait pas voyager loin (on peut même s'y tenir debout), alors que l'autre peut transporter ses voyageurs dans un autre pays par exemple.



Marron, marronnage

L'autre jour, dans la forêt de Soignes (en Belgique), j'ai fait une rencontre avec ce petit animal :


Il s'agit d'un Tamia de Sibérie, une sorte de petit écureuil rayé.

On dit que cette petite bête est "marronne", non pas à cause de sa couleur, mais parce que "Marron" désigne un animal domestique qui s'est échappé et est retourné à la vie sauvage. C'est le cas du tamia de Sibérie, qui comme son nom l'indique est originaire d'Asie, et qui a été importé en Europe dans les années 60. Il a été vendu en animalerie comme animal de compagnie. Beaucoup d'entre eux se sont échappés de leurs maisons (ou ont été libérés par leurs propriétaires), et ces animaux ont colonisé les forêts d'Europe.

C'est le cas également des chiens errants, des cochons sauvages, des pigeons ramiers, les chats sauvages, beaucoup d'animaux n'ayant pas de difficulté à revenir à la vie sauvage. Tous ces animaux sont désignés comme "marrons"

Ce mot vient des Antilles Françaises, et désignait  au XVIIème siècle un animal ou une plante sauvage (de l'espagnol cimarron, signifiant "montagnard").

Par extension, les colons nés aux Antilles ont utilisé cet adjectif pour désigner les esclaves noirs qui étaient parvenus à s'évader. On les appelait alors les "nègres marrons". Le marronnage était l'action de s'évader, souvent sanctionnée très cruellement (tués ou mutilés). 

Un groupe de musique porte d'ailleurs le nom de "Nèg' marrons" en hommage à ces hommes qui ont tenté de gagner leur liberté.